Bercée par les hurlements de sa mère et les cries de joies de son père, Hérodiade naquit à Hurlevent dans la demeure des Ambrose, riche famille de la Maison des Nobles de la Vielle Ville peu de temps avant l'ouverture de la Porte des Ténèbres. L'accouchement particulièrement douloureux tenait sa source en la naissance de jumeau, un deuxième bambin fit son apparition quelques minutes après la première tête blonde, Visérion trônait désormais auprès de sa soeur dans un berceau fait de bois et de voilures blanches.
Enfant, Visérion était déjà tout désigné pour devenir l'héritier de son père, son éducation portant principalement sur l'art de manier l'épée et sur les études historiques et géographiques. Hérodiade quand a elle ne supportait pas les absences de son frère en journée, elle qui restait auprès de sa mère et de ses tantes pour les aider dans des tâches ménagères en tout genre. Ce qui était insupportable pour les deux enfant fut compris par leurs parents. Hérodiade eut le droit de suivre les mêmes études théoriques que son frère ce qui lui permettait de profiter de ces instants en sa compagnie. Très vite, une relation gênante se créa entre les deux enfants, relation discrète et malsaine que leurs parents ne voulaient se résoudre à voir et à croire.
Leur enfance s'arrêta le jour où la Horde Noire posa le pied à Hurlevent. La ville fut rapidement assiégée. Son père, Hérode Ambrose, décéda aux portes du Donjon Royal alors qu'il tentait de se replier au près de la cour après une tentative veine de repousser les assaillants qui assiégeaient la Vieille Ville. Les deux enfants accompagnés de leur mère, Virginia Ambrose furent envoyé en tout hâte au port d'Hurlevent, dans une poche résistante mené par Anduin Lothar. Ce dernier organisa la fuite de plusieurs survivants, ainsi que du jeune Roi en Lordaeron. Plusieurs familles nobles étaient présente pour le voyage. Les deux enfants développèrent une haine incommensurable envers les orcs.
L'arrivé en Lordaeron permit à Hérodiade de découvrir plus en détail les mages et leurs pouvoirs. Elle pleura la mort de son père et se jura de ne plus jamais être passive. Il était hors de question que son frère soit le seul à avoir le pouvoir de défendre sa famille. Elle supplia sa mère de l'envoyer à Dalaran, elle voulait y étudier les Arcanes. Sa mère, catégorique, refusa. Visérion reprit ses entrainements lui aussi déchirer par la perte de son père. Hérodiade observait son frère s'entrainer, elle avait ouïe dire que le Prince Arthas et le Roi Wrynn s'entrainaient eux aussi à l'épée. C'était décidé, elle trouva un mentor dans la capitale qui accepta de lui enseigner les arts des arcanes après avoir découvert sa forte affinité pour la magie et tout ceci dans le dos de sa mère. Son frère la couvrit plusieurs fois et leurs ébats devinrent d'autant plus troublant. Quatre années passèrent, quatre années durant lesquels Visérion se perfectionna à l'épée et Hérodiade découvrait les bases de la magie arcanique aux côtés de son jeune professeur. Mais vint le jour où Hurlevent fut reconstruite par la guilde des maçons. Leur mère prit la décision de rentrer à la capitale australe. Virginia devenue dépressive ne portait plus autant d'attention à ses enfants, elle fermait d'autant plus les yeux sur la relation malsaine qui avait lieu sous son nez refusant tout bonnement d'y croire. Le voyage en bateau fut long et éprouvant, il ôta la vie à Virginia, déjà faible et fragile. Le Typhus l'emporta. Visérion et Hérodiade, jeunes adolescents, devinrent orphelin de père et de mère. Leur solitude et leur profonde tristesse les rapprocha plus encore.
La capitale humaine était méconnaissable. Hérodiade et Visérion découvrir que leur oncle avait survécu à l'attaque des orcs en fuyant vers la Marche de l'Ouest. Visérion était l'héritier de la famille Ambrose, or, leur oncle avait repris les rênes de la famille pendant leur longue absence. Voyant le retour de son neveu et de sa nièce comme une menace il décida de les adopter, s'assurant l'héritage du nom et des richesses de la famille. L'oncle peu enclin à s'occuper des enfants leur offrit, malgré lui, une totale liberté. Visérion rejoignit la garde d'Hurlevent et Hérodiade s'inscrivit à l'Académie de magie de la capitale, poursuivant son rêve de devenir Mage. Il était rare de trouver des élèves ayant une telle affinité avec la magie dans la capitale humaine dès la première année. Hérodiade dissimula à ses professeurs qu'elle avait déjà des notions en matière de magie souhaitant évoluer plus rapidement. Ses premières années d'études étaient marquées par sa réussite et son aisance à utiliser les arcanes et les sorts de téléportation. Elle fit d'ailleurs des études poussées sur les spatio-failles et rédigea un mémoire sur ces dernières. En quelques années elle devint l'experte de la téléportation à courte distance de sa promotion, elle était capable de se trouver à deux endroits différents presque en même temps et la rapidité de ses incantations avaient été remarquées par l'armée d'Hurlevent. Grâce à beaucoup de travail et quelques contacts dû à ses professeurs elle fût recrutée avant de décrocher son diplôme de fin d'étude, chose qu'on lui reprochera à de nombreuses reprises par la suite.
Hérodiade était une mage chevronnée et intelligente, elle savait quand il fallait disparaître en cas de crise. Ses généraux ne voyaient pas tous d'un bon œil son ascension fulgurante. Elle dû faire face au machisme récurent et presque commun de l'armée. Elle choisit de se taire tout au long du début de sa carrière et de laisser faire. Désormais jeune adulte, elle participa a plusieurs batailles. La nouvelle Horde était une menace importante pour l'Alliance et les troupes d'Hurlevent étaient envoyées dans les quatre coins d'Azeroth. Revenant de leur campagne respective, Hérodiade et Visérion s'adonnait à toute la luxure qui les caractérisaient. Ele aimait son frère, Visérion aimait sa soeur. Leur relation obscène fut dissimulée pendant de nombreuses années. Mais vint le jour, où leur oncle décida de sceller de nouvelles alliances, devenu richissime, s'asseyant sur un héritage immense qu'il s'était forgé au fil des années, il décida de marier ses "nouveaux" enfants. Hérodiade était destinée à l'un des héritiers d'une famille puissante de la Maison des Nobles. Tandis que Visérion échappa aux ordres de son oncle étant donné sa position au sein de l'armée. Elle supplia son oncle de renoncer à cette hérésie. Malheureusement, la jeune femme fut forcée de se marier à Vecthar, homme gras, lent et laid plus enclin à la politique qu'à l'art de combattre. Ce dernier profita de sa femme pour ses propres manigances. Il connaissait la réputation qu'avait Hérodiade à l'Académie et il décida d'en faire une héroïne d'Hurlevent, s'assurant ainsi une carrière fulgurante. Il envoya sa femme participer à de nombreuses batailles, certaines mythique en Azeroth. Elle devint un symbole pour la jeunesse d'Hurlevent, souvent utilisée comme exemple auprès des enfants des orphelinats et des foyers. Surnomée la Lionne, pour son amour pour sa patrie, ses cheveux blonds et sa jeunesse dorée. Vecthar, l'armée et Hurlevent dans une autre mesure se servaient de la jeune femme pour leur propre propagande, si à l'image du peuple une jeune femme orpheline pouvait le faire, vous pouviez le faire. L'armée recrutait en masse, les conflits ayant atteint leurs paroxysmes sur tous les fronts. Toute cette médiatisation montait à la tête d'Hérodiade. Cela créa une fissure entre la réalité et sa propre perception du monde. Elle s'enrichissait et devenait hautaine. La seule chose qui la ramenait au réel était sa relation avec Visérion quand il rentrait du front. Elle s'échappait des bals, soirées mondaines et autre frivolités pour regagner les bras de son véritable amour. Elle était la Lionne, il était son Lion. Leurs deux têtes blondes étaient devenus un symbole fort et poignant pour toute la cité. Hérodiade a aussi fait l'objet de nombreux scandales au sein de la capitale, cette femme froide et puissante aimait les hommes et les plaisirs fantasmatiques. Elle était une véritable nymphomane qui se réjouissait des jeunes gens qu'elle emmenait dans son lit quand son frère était au front. Bien qu'elle fut extrêmement discrète elle eut à faire face à l'Eglise d'Hurlevent qui a répugné ses actes charnels bien dès fois. L'archevêque déchu Bénédictus entendit même parlé d'une rumeur répugnante mettant en scène la jeune femme et son frère dans des ébats immondes, il n'entretenait pas de bonnes relations avec cette dernière. Beaucoup se souviennent de conflit ayant eu lieu dans les couloirs du donjon royal. Cependant, son travail et sa réputation auprès du bas peuple faisaient vite oublier ces histoires qui animait la cour. Hérodiade est une personne hautaine, c'est certain, mais cela lui causa du tord à plusieurs reprises. Sa réputation auprès des nobles n'a pas toujours été très élevé, il l'a surnommait la Hyène à défaut d'être une Lionne.
Cependant ces affaires continuait de profiter à son oncle et son mari pendant de nombreuses années. Mais ce que les deux hommes ignoraient, c'était qu'Hérodiade n'était pas si facilement utilisable, maligne sur d'autres fronts, elle profita de sa sur-médiatisation pour devancer ses généraux au sein de l'armée. Elle les torpillait, les faisait disparaître derrière sa propre image à coup de cérémonie luxueuse, de scandales en tout genres et de victoires grandioses sur les champs de batailles. Ainsi Vechtar perdait peu à peu en popularité à son tour derrière l'image de sa femme. On ne parlait plus que d'elle, elle et de son frère : Les deux Lions. Sa dextérité et ses coups montés l'ont hissés aux côtés des hommes qui voulaient la voir couler.
Refusant de cracher sur son héritage et ses origines, elle organisa aux côtés de son frère le meurtre de leur oncle en toute discrétion, faisant passé sa mort pour une crise cardiaque grâce à un poison rare que Visérion avait rapporté d'Outreterre lors de sa campagne dans La Péninsule des Flammes Infernales. Récupérant ainsi ce qui leur revenait de droit, les jumeaux reprirent possession des biens de leur famille. Cependant il restait un pion à évincer du jeu pour que la Reine et le Roi puisse crier échec et mat. En effet, Vechtar les surpris un soir dans l'office de sa femme. Hérodiade était alors enceinte de trois mois. Criant au scandale en sortant de sa cachette, les deux tourtereaux réalisèrent le danger que représentait Vechtar. Visérion l'assassina sur ordre de sa soeur. Le secret ne devait pas quitter cette pièce. Ils montèrent une histoire bien ficelée, aux yeux de la presse, la maladie avait emporté Vechtar l'un des hommes les plus riches de la Capitale. Hérodiade gagna d'avantage en popularité, cette femme alors enceinte, orpheline de père et de mère, de père adoptif et maintenant veuve s'assura le respect et l'amour du peuple. Maligne elle savait qu'en donnant naissance à son fils elle allait pouvoir récupérer les droits et héritages de la famille de Vechtar. Cependant le destin se riait d'elle, son enfant était mort-né et contre toute attente, blond, le blond des Ambrose tandis que son mari avait les cheveux corbeaux. Cet évènement créa une déchirure entre Visérion et Hérodiade. Détruite elle se recentra sur son rêve d'enfance et désira s'éloigner des intrigues de la cour. Visérion lui était souvent loin, en campagne. Elle, depuis quelques années, était cramponnée à sa demeure dans la Vieille ville au côté de son défunt mari. Son passé de Lionne commençait à vieillir et à se ternir. La rumeur se répandait en ville qu'Hérodiade était maudite, pour avoir donné naissance à un enfant mort-né et avoir vue sa famille entière périr dans d'étrange circonstances. Souhaitant échapper à l'atmosphère étouffant de la capitale elle reprit du service alors que la campagne en Norfendre touchait à sa fin. Elle participa à de nombreuses batailles durant le Cataclysme qui redorèrent son image terne. Championne de l'Alliance, elle gagna le titre d'Archimage pour ses efforts contre Aile de Mort. Elle se perfectionna en magie jusqu'à la découverte de la Pandarie, Hérodiade maintenant âgée d'une quarantaine d'année fut évincée laissant place à une génération plus prometteuse, de talentueux mages plus téméraires et ayant une fois immense en la lumière. Se jugeant trahie par ses paires et devant le vacarme et la désorientation que la Légion est entrain de créer en Azeroth elle se décida à reprendre du service, d'une façon ou d'une autre.